FOOT/COVID-19: VA T-ON VERS LE REVEIL OU LA DISPARITION DE NOS CLUBS?

Rencontre Ifodje#Gbohloe-Su lors de saison 2019-2020 (Image d’archives)

La reprise des championnats est imminente à en croire la note du SG par intérim de la FTF envoyée aux présidents des clubs il y a quelques semaines déjà. Cette reprise dans le respect des mesures barrières risque d’aggraver la situation financière peu enviable de nos clubs et les pousser vers la sortie.

La plupart de nos clubs vivent des subventions de l’état et de la FTF mais principalement de la vente des tickets. L’on se souvient déjà qu’en pleine crise du COVID-19, avec l’arrêt de toute activité sportive et donc d’entrée de fonds, certains clubs ont dû libérer les joueurs et les membres du staff à causes des charges financières difficiles à supporter (Gbohloe-Su); d’autres ont fait appel à la générosité de leurs supporters (Gomido); d’autres encore ont dû compter sur la générosité de leurs présidents (Asko, Semassi…) pour soulager leurs protégés avant le fond d’aide de la FIFA.

La situation est différente en Europe par exemple où les recettes des clubs viennent de diverses sources: les droits-télé, les publicités, les dividendes, les contrats avec d’autres entités et bien d’autres investissements… si bien qu’aujourd’hui jouer avec peu ou pas de supporters ces clubs ne souffrent pas trop. Au Togo par contre où la plupart de nos clubs tirent leurs recettes de la vente des tickets, l’on imagine les pertes énormes que disputer des matches dans des stades vides peut leur causer. Comment vont-ils survivre et pour combien de temps? Quel sera le sort de nos joueurs qui sont souvent exploités et abandonnés alors que leurs collègues étrangers sont dans les bonnes grâces des tout-puissants présidents de club?

Voilà quelques questions qui méritent d’être minutieusement étudiées. Il ne sert à rien de reprendre dans la précipitation sans prendre des mesures en amont pour que ce sport puisse effectivement nourrir ses principaux acteurs. Au delà de cette reprise il faut aujourd’hui que nos clubs se réveillent, re-pensent et diversifient leur source de recettes en tenant compte de la pandémie du COVID-19. Leur survie en dépend.