
La commission de discipline a rendu son verdict dans l’une des affaires dont elle fut saisie. Il s’agit du dossier Gbikinti-Asfosa. Un verdict qui a laissé beaucoup sur leur soif et sur lequel nous portons une analyse critique.
Plus besoin de revenir sur cette affaire de corruption. Les auditions, les preuves et les décisions des uns et des autres ont confirmé la thèse du pacte délictueux et donc de la corruption. Aussi la commission de discipline n’est pas allée du dos de la cuillère, distribuant 10 ans de suspension par ici, 5 ans par là… En tout cas tout le monde a eu pour son compte. Tout le monde ou presque…
Retour sur les faits et prétentions
Quelques temps après avoir reçu les audios du coach d’Asfosa Kouawou Amah, le gardien de but du club Gbikinti, Zigan D Komlan informa son coach Abdoul Malick. Celui-ci remonta l’information vers ses supérieurs. Mis au courant, le 2ème vice président de Gbikinti Napo Kpandja contacta le président de la FTF par téléphone le 16 Juillet. Ce dernier le conseilla de saisir officiellement la commission de discipline. Cette dernière ne sera saisie que le 19 Juillet, deux jours après le match par Gbikinti pour match manipulé et entaché dans son intégrité.
L’inaction ou la passivité de Gbikinti
La tentative de corruption aurait pu être déjouée à plusieurs niveaux, trois en particulier: d’abord au niveau du goal Zigan s’il avait sur champ rejeter l’offre du coach Kouawou; le second niveau est celui du coach Abdoul qui ayant été mis au courant aurait pu conseiller son poulain de rappeler le coach d’Asfosa et lui signifier son refus. Enfin c’est au niveau du 2eme VP de Gbikinti. Si ce dernier avait agi comme le lui avait suggéré le président de la FTF, l’acte n’aurait jamais abouti. Mais Gbikinti apparemment avait d’autres idées…
La manipulation de Gbikinti
Mal en pointe, Gbikinti a été très ingénieux en saisissant cette perche que lui tendait le coach Kouawou Amah afin de sauver sa saison. Très vite des réunions auraient été organisées; des personnes ressources auraient été approchées en vue de savoir quelle stratégie adopter. Après que tout fut bien concocté, Gbikinti fit comme si de rien n’était et même assista le coach Kouawou à matérialiser son acte. Cela va de la titularisation du goal en dépit de la tentative d’achat, des probables consignes donnés aux autres joueurs de lever le pied… En effet si par exemple Zigan Komlan le goal en question a pu être remplacé en deuxième partie du jeu cela voudra dire que le coach avait la possibilité de ne pas l’aligner et donc le mettre sur le banc. Cela va aussi et chose rare pour passer inaperçue, de la présence d’un cameraman sur cette rencontre. Plusieurs clubs tels ASKO, ASCK, KOTOKO… le font diriez vous. Seulement que sur ce match là le cameraman se trouve être aussi un coach (qui calepin en main prenait notes des faits et gestes du goal de Gbikinti et dont les séquences vidéo seront plus tard versées comme preuves au dossier…). D’après nos investigations, ce conseiller juridique qui posait comme le cameraman a par ses faits et gestes suscité la curiosité de plusieurs spectateurs. Trop juste pour être une coïncidence n’est ce pas? La titularisation du goal Zigan, la rétention de l’information par le 2ème VP et la présence du cameraman (pour filmer les prestations du goal) sont des éléments corroborants l’assistance pour la matérialisation de l’acte, la tentative indirecte de manipulation du match et sa récupération savamment orchestrée par le club de Gbikinti dans le seul but de sauver sa saison. Si par un (01) acte posé par son coach le club Asfosa se voit pénaliser, le club Gbikinti ne devrait-il pas aussi se retrouver dans de beaux draps à cause des actes (03) posés par son joueur, son coach et son 2ème VP? Ou bien la commission de discipline est-elle entrain de nous faire croire que ces actes ne sont pas aussi graves que l’acte posé par le coach d’Asfosa? Dans les conditions normales et dos au mur Gbikinti pouvait mettre 11 buts (Gbikinti#Maranatha) et sauver sa peau, ironisait un supporter courroucé. Mais devant Asfosa, il fut incapable de mettre un seul préférant battre son adversaire à son propre jeu en violation de l’éthique du jeu et des lois de la FTF sans être inquiété.
La corruption et les autres actes contraires à l’éthique du football doivent être proscrits et punis. Au demeurant, les décisions de la commission de discipline dans cette affaire Gbikinti-Asfosa tombent bien pour sanctionner et aussi servir de leçons à d’éventuels comploteurs. Cependant elles ressemblent à une symphonie inachevée. Il faut donc la parfaire.
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