
Dans quelques jours le ballon recommencera à rouler sur les rectangles verts après une longue pause. Pour cette saison spéciale les désistements et des surprises ne sont pas à exclure.
Matches sans public, une pillule amère à avaler…
Les caisses des équipes, mieux les comptes des présidents seront fortement mis à contribution pour ces équipes qui tirent l’essentiel de leur ressources de la billetterie. D’après des sources proches des équipes de D1, il faut entre 1 et 3 millions pour organiser un match de championnat. S’il faut honorer les contrats des joueurs, payer leur salaire et ceux du staff et ajouter les imprévues, les 8 millions de la FTF ne pourront même pas couvrir la moitié de la phase aller (même si la FTF devrait prendre en compte l’organisation des matches). Il va falloir trouver assez vite une formule pour combler ce manque au risque de voir des équipes désister.
De la nécessité pour les équipes de revoir leurs objectifs…
La saison sportive spéciale risque de freiner les ambitions de certaines équipes qui n’ont pas été avares dans les recrutements. Oublions les prouesses obtenues ici et là lors des matches amicaux. Pour ce championnat marathon bien malin qui pourrait prédire le prochain vainqueur. Après la longue pause due au COVID-19, l’on se demande aujourd’hui si les joueurs sont revenus à leur meilleur niveau et s’ils auront les ressources nécessaires pour disputer 4 voire 5 matches en un mois. Les risques de claquages, de déchirure, de lésion et autre blessure qui pourrait éloigner les joueurs des terrains pour un temps (assez court ou long) ne sont pas à exclure. Dans ces conditions seule l’équipe qui affichera une meilleure santé physique a les chances d’être couronnée.
Inégale répartition…
Même si elles ont été un soulagement, les subventions de la FTF semblent n’avoir pas pris en compte certains facteurs et cela engendrerait des grincements de dents. Si dans la zone sud Gomido Maranatha et Anges ont le choix entre élire domicile à Lomé (avec toutes les dépenses d’hébergement que cela peut coûter) ou y descendre tout le temps (le trajet n’étant pas si long), ce n’est pas le cas dans la zone nord où les équipes seront en constant mouvement entre Kara, Sokode et Atakpame. Les deux équipes de Kara (ASKO et ASCK) et Ifodje sont les plus défavorisées car elles auront à parcourir plus de kilomètres que les autres. Et dire qu’elles n’ont reçu que 8 millions…
Pour finir, les irréductibles supporters doivent tempérer leurs ardeurs et les tout-puissants présidents revoir leurs ambitions à la baisse car pour cette saison spéciale, attendons nous à des résultats spéciaux.
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