La saison sportive 2018-2019 continue son petit bonhomme de chemin avec son lot de faits divers. Si la saison passée beaucoup de bruits ont été faits au tour de la subvention de la FTF ou de l’état aux equipes de la D1 et de la D2, il faut dire cette année les premiers responsables du sport se sont murés dans un silence assourdissant, peut être ont-ils honte des subventions dérisoires accordées aux équipes. Si tel est le cas on peut les comprendre quand 600 millions se sont volatilisés sans qu’on arrive jusqu’alors à mettre la main sur les responsables de ce détournement…passons.
C ‘est donc dans ce contexte que la saison a démarré, laissant à la charge des présidents les dépenses inhérentes à l’organisation et à la survie des équipes. Pour la plupart de ces équipes il est préférable de jouer pour le maintien que les premières places synonyme de qualification pour une compétition africaine onéreuse (Koroki, Gomido et Semassi nous avaient habitués à cette partie de ping-pong la saison écoulée…). Et d’ores et déjà, l’opération « maintien » est déjà lancée dans plusieurs équipes et souvent ce sont les entraineurs qui paient le prix.
L’AS Togo Port s’est séparé de Ayivi Ekuevi pour des motifs restés inconnus aux acteurs sportifs. Ses adjoints Adegnon Kossidjin et Yenke Komlan ont du mal à prendre le contrôle du navire (14e après 12 journées). Pour se relancer et jouer les premiers rôles comme le dit son président Wili Nene, Togo Port fait appel au technicien Malien Brehima Traoré (limogé quelques semaines plutôt par Koroki après une décevante campagne africaine en LdC).
Wili Nene, president de Togo Port:
C’est maintenant que nous allons commencer notre championnat.
À l’instar de Togo Port, le limogeage d’entraineur a touché Foadan, Semassi, Anges, OTR, Gomido et Koroki. À Tchamba par exemple Noutsoudjin Maurice – Adam Fazazi – Brehima Traoré – Adam Fazazi se sont succédés à la tête de cette équipe en moins d’un an! Du côté de Kpalimé par contre, ce fut un cafouage indescriptible: Amegan Didier-Kuami Adika, Eze Tomedegbe-Kuami Adika et enfin Kuami Adika. Le même constat est fait en D2 avec Kotoko, Asfosa, Odalou et Agaza qui ont changé d’entraineur. Au total 11 entraineurs déjà remerciés. L’on se demande ce qui va se passer dans la seconde moitié de la saison…
Le limogeage des techniciens en poste devient trop récurrent et cela suscite des interrogations. Quel est le rôle de l’Association des Entraineurs du Togo? Dans quelles conditions ces entraineurs sont-ils recrutés pour que les équipes s’en débarrassent aussi facilement? Est ce que la législation en vigueur en matière de contrat de travail est respectée? Quels sont les termes du contrat? Sont-ils appliqués en cas de licenciement? Est ce que les entraineurs se retrouvent dans ces contrats ou veulent-ils simplement le poste à tout prix? Sont-ils assistés de juristes dans la négociation des termes du contrat?
Trouver des réponses à ces interrogations pourraient contribuer à arrêter l’hémorragie. Il revient à cette association de défendre et protéger ses membres contre les abus des clubs employeurs. Dans cette optique, elle peut s’attacher les services d’un cabinet de juristes pour aider ses membres en cas de besoin. Une collaboration avec la FTF pour élaborer un contrat type et se conformer aux textes de la Caf relatif au travail d’entraineur peut être aussi envisagée. Mais faudrait-il que ses membres se plient aux textes qui régissent l’association, se respectent et développent la fraternité et le respect des uns envers les autres.
Ayivi Ekuevi a atteint la phase de poule de la LdC avec des joueurs qu’il a dirigés pendant au moins deux (02). Les équipes doivent s’inspirer de cet exemple et se fixer des objectifs dans 2, 3 ou 5 ans et travailler pour les atteindre que de recruter la moitié de l’effectif ou de faire débarquer un nouveau technicien à la tête des équipes surtout celles engagées dans les compétitions continentales et penser réaliser un exploit (Koroki et Gomido en savent quelque chose…). La chance sourit à ceux qui se lèvent tôt dit-on.
Catégories :SPORT