VIOLENCE SUR LES TERRAINS DE FOOT, UN CASSE-TÊTE POUR LA FTF

Les championnats nationaux de 1ère et 2e division se sont poursuivis le weekend dernier avec des fortunes diverses sur les différents terrains. Kabou et Dapaong se sont illustrés en s’ajoutant à la longue liste de ces terrains de jeu où la violence a pris le pas sur le fair-play. Images d’arbitres escaladant les murs ou d’arbitres poursuivis, violentés et blessés, la scène paraît surréaliste et pourtant c’est la triste vérité d’une enième épilogue de violence qui a élu domicile sur les aires de jeu depuis un certain temps. Et pourtant des campagnes de non-violences, de fair-play ont été initiés ici et là comme le tournoi de l’ATC, le tournoi Erick Matchamé ou encore les tournois des centres de formations etc; les prix du meilleur public ou du meilleur joueur sont décernés avec pour objectif de sensibiliser, d’éduquer, bref familiariser le public sur les valeurs cardinales de ce sport mais hélas!

Force est de reconnaître que toutes ces campagnes n’ont pas suffi à extirper la violence et les actes barbares inscrits on dirait dans l’ADN de certains individus ou encore moins émousser l’ardeur des fanatiques, toujours prêts à se livrer à ces actes dignes d’un autre siècle. Sinon qui peut imaginer que des groupes d’individus surexcités, des joueurs ou dirigeants se livrent aux actes de violences pour un but refusé ou une faute non sanctionnée? Qui peut imaginer que des sanctions prononcées contre des équipes n’ont pas calmé les ardeurs des acteurs dans leur élan de torpiller les efforts de la FTF qui s’époumone à remettre de l’ordre dans ce football agonisant? Cette recrudescence de la violences sur les aires de jeu doit interpeller et indigner dirigeants, joueurs, hommes ou femmes de médias, spectateurs, supporteurs ou encore arbitres.

Il est évident aujourd’hui que la FTF est débordée et pour preuve, les sanctions et les pénalités tant collectives qu’individuelles se succèdent sans pourtant faire fléchir la courbe ascendante de la violence (encore faut il que ces sanctions soient équitables et justes); nous nous souvenons tous de cette rencontre Gbikinti-Maranatha qui a défrayé la chronique vers la fin de la saison 2016-2017: des sanctions (provisoires) ont été prises; des enquêtes ont été diligentées. La suite, nous la connaissons…
Quid des résultats des matches qui ont été changés après recours avec des justifications peu convaincantes servies au public? Et il ne saurait être autrement tant que des membres des commissions de la FTF ne sont pas justes et impartiaux mais doivent prendre des décisions iniques pour plaire à leurs mentors, c’est à dire à ceux qui les ont placés à ces postes.
Et que dire des officiels? Oui de certains de ces hommes en noir qui tentent de peindre en noir tout le travail abattu par ce corps juste pour plaire à tel ou tel dirigeant et empocher la récompense promise?

Certes, les arbitres abattent un travail difficile et sont parfois faillibles comme tout être humain (Ce n’est pour rien que le VAR a été initiée pour leur apporter une aide). Cependant lorsque cette défaillance devient une habitude et que des manquements graves sont constatés dans l’application des lois de jeu, l’on est en droit de se demander pour qui ces hommes roulent-ils? Le font-ils à dessein? Ne sont-ils pas à la hauteur de la tâche? Est ce pour plaire aux dirigeants d’équipes ou pour sauver leur peau dans des environnements hostiles?

Les fautes sont partagées et chacun à son niveau doit se demander quel est son apport pour l’éradication totale de la violence sur les terrains. Sur ces ceux-ci d’ailleurs, la sécurité est quasi-inexistante et vouloir mettre en place un système semblable à celui de l’antre de Manchester United, ou du stade du WAC (Maroc) serait trop onéreux. Cependant on ne peut laisser les choses en l’état. Il faut aujourd’hui garantir la sécurité des acteurs de ce football en commençant par les arbitres. Il faut leur trouver un environnement sain et propice afin qu’ils puissent sereinnement jouer leur partition et d’être au-dessus de la mêlée: il faut revoir le système de désignation et de rémunération des arbitres, leur mise à niveau, leur suivi etc. À en croire la FTF des mesures sont en train d’être prises pour extirper les brebis galeuses du corps arbitral et lui permettre de redorer son blason terni par les accusations et les scandales. Pour avoir un grand succès cette bataille doit être menée de concert avec l’ANAFOOT et les journalistes d’investigation afin de mettre à nu ces fossoyeurs du football tapis dans l’ombre.

Pour finir, la FTF doit se monter plus rigoureuse sur les conditions d’homologation des terrains susceptibles d’abriter des matches de championnat: par exemple les terrains ne disposant pas de grille de sécurité séparant le public des acteurs ne devraient pas être retenus. Aussi elle peut mettre en place un plan de sécurité avec les équipes de la D1 et de la D2 (qui à l’instar de certains clubs étrangers devraient disposer de leur propre système de sécurité interne) et ceci en étroite collaboration avec le ministère de la sécurité. Ce plan est à déployer au cours des rencontres pour prévenir et circonscrire tout acte de violence.
En attendant de trouver des solutions pérennes il urge de prendre des mesures idoines et dissuasives comme le fait l’ATC qui ne va pas de la main morte et exclut même des équipes en plein tournoi Renaissance Kloto« . Si l’on doit jouer le championnat avec quatre (4) équipes et pouvoir assurer la sécurité des biens et des personnes pendant les rencontres qu’on le fasse et qu’on épargne des vies.

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