À l’approche de la Coupe de l’Indépendance ou de la Coupe du Togo, une question revient inlassablement dans les esprits des passionnés de football togolais : à quoi ressemblera le format cette fois-ci ? Matchs à élimination directe, mini-tournois régionaux, demi-finales interzones ou finale unique sans préambule — rien ne semble figé, tout semble improvisé. Pourquoi cette compétition, censée célébrer une fierté nationale, souffre-t-elle d’une telle inconstance organisationnelle?
Une Compétition sans identité fixe
Contrairement à d’autres tournois bien structurés du continent la Coupe de l’Indépendance ou la Coupe du Togo change de visage chaque saison. Les critères de participation varient, les calendriers sont flous, et les règles de qualification semblent réécrites au dernier moment. Cela donne une impression d’amateurisme qui contraste fortement avec l’élan professionnel que le football togolais cherche à atteindre.
Une Réflexion sur la Gouvernance du Football Togolais
Ce manque de continuité et de vision à long terme interroge : que fait le Comité Exécutif de la FTF pour instaurer une structure stable et fiable ? En modifiant chaque année les modalités d’une même compétition, le comité démontre non seulement un manque de préparation, mais aussi une absence de respect pour les clubs, les joueurs et les supporters.
L’Incohérence comme Reflet d’une Faiblesse Institutionnelle
Il est légitime de se demander si cette instabilité n’est pas le symptôme d’une faiblesse plus profonde : celle de la gouvernance du football au Togo. Une compétition nationale devrait être un vecteur de cohésion, une vitrine de l’organisation sportive du pays. Or, avec une formule qui fluctue au gré des années et souvent annoncée à la dernière minute, la Coupe de l’Indépendance perd en crédibilité et en attractivité.
Et les Clubs dans Tout ça?
Les clubs sont les premières victimes de cette inconsistance. Comment préparer une compétition dont on ne connaît ni la date exacte ni le format ? Cela affecte la planification sportive, la gestion des effectifs, et même la motivation des joueurs. Sans parler des supporters, qui peinent à suivre un tournoi sans repères.
Vers une Refondation?
Il est temps que les responsables du football togolais se saisissent de la question. Une compétition nationale doit reposer sur des bases claires, pérennes et transparentes. La Coupe de l’Indépendance du Togo mérite mieux que de rester un événement aléatoire. Sa refondation pourrait être le point de départ d’une nouvelle ère de professionnalisation du football local. Jusqu’à ce que cela change, on ne peut s’empêcher de voir dans cette inconstance une métaphore préoccupante: celle d’un football togolais en quête de cap.
En attendant de trouver ce cap, ASCK attend voir qui de Semassi FC de Sokode et de Dyto de Lomé lui succédera au soir du 27 Avril.
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