
Épinglés à Monrovia le jeudi dernier, les coéquipiers de Romao tout comme les togolais devront suivre la prochaine CAN Maroc 2025 devant leur petit écran.
La défaite inattendue et d’ailleurs non souhaitée des Eperviers, couplée avec le match nul entre équato-guinéens et algériens scellent pour de bon le sort du Togo dans ce groupe avant le dernier match qualificatif. Mal engagés dans ces éliminatoires, avec un nul contre les libériens, les Eperviers ont eu toutes les peines à asseoir un jeu cohérent et efficace. C’est à croire que les maigres acquis de Paulo Duarté se sont volatilisés avec le départ du portugais et pourtant ce sont à plus de 90% les mêmes joueurs qui sont convoqués…
Cette dernière désillusion doit interpeller les premiers responsables du sports de ce pays et en particulier le président de la FTF, le Colonel Guy Akpovi dont le passage à la tête du football national a fait couler beaucoup d’encre et moins de joie. Certes lui et et son équipe ont essayé mais la mayonnaise ne prend pas. À part la régularité des championnats, le Togo ne s’est ni illustré chez les jeunes, chez les clubs ni chez les séniors. Trois mandats et aucune qualification à la CAN (encore moins à la CM) devraient pousser les dirigeants à une introspection mieux à une démission. À cela doit s’ajouter un profond changement stratégique dans l’organisation, la plannification et la construction de nos équipes car il semble que nous nous contentons juste de donner des coups de pied dans le ballon au lieu de le jouer. Hier encore on épousait cette idée de Pierre de Coubertin, « l’important c’est de participer. » Aujourd’hui, hélas on ne participle plus. On a choisi simplement le divorce. À peine se rappelle t-on encore de la dernière CAN à laquelle nous avons participé…
Pierre de Coubertin
Le sport va chercher la peur pour la dominer, la fatigue pour en triompher, la difficulté pour la vaincre. Chaque difficulté rencontrée doit être l’occasion d’un nouveau progrès. L’important, c’est de participer.”
Éliminés de la course au Maroc, il nous reste néanmoins la Coupe du Monde 2026 et le CHAN dont les éliminatoires ne tarderont à reprendre avec de maigres espoirs pour le premier cité. Les championnats aussi vont pouvoir reprendre avec comme objectif « jouer pour le maintien » pour bon nombre de clubs alors qu’à côté, d’autres clubs luttent pour aller se faire une santé financière sur le continent. Avec des objectifs limités des dirigeants de club il est difficile d’entrevoir un quelconque renouveau d’ici là. Alors cher public sportif accrochez vous, nous traversons des zones de fortes turbulences comme le dirait un commandant de bord.
Le football c’est du spectacle et du fair-play. Aussi dès l’instant où il n’arrive plus à procurer de la joie aux spectateurs, il perd son essence, sa raison d’être et n’attire plus de foule. C’est fondamental et tous les acteurs de cette discipline, et surtout les joueurs, doivent l’avoir constamment à esprit.